Saint Mathurin

Flashs d'information

De nombreux souterrains reliaient les différents établissements de l'abbaye de Beaupré et, entre autres, la ferme de Woimaison à l'église de Haute Epine. Il en reste encore bien des traces aujourd'hui.

Le moulin à blé d'Achy

 

 

Le moulin à blé, puis tannerie Lesquandieu, puis scierie Dubus, Bilger, puis Mécabois, actuellement logement et entrepôt industriel 16 rue du Château à Achy a été construit dans le 2e quart du 12e siècle, le 3e quart du 19e siècle, le 3e quart du 20e siècle

Il a été reconstruit en 1854 par un maître d'oeuvre inconnu.

Situé sur le territoire dépendant de l' ancienne seigneurie d' Achy, ce moulin à blé est attesté au cours du 2e quart du 12e siècle.

Implanté sur une dérivation du Petit-Thérain, à proximité du château et de l' église, il répond bien à une configuration de moulin banal, réservé aux habitants d' Achy, de Polhay et de Lihus. Il est en grande partie reconstruit en 1854 (date portée par les fers d' ancrages) à l' initiative du duc de Clermont-Tonnerre, propriétaire du domaine, qui donne à l' établissement les dimensions et l' équipement nécessaires à la mouture économique.

Ce moulin fonctionnant à l' énergie hydraulique reçoit la réglementation du régime de ses eaux en 1869.

A la fin du 19e siècle, l' activité meunière est abandonnée au profit d' une tannerie exploitée entre 1894 et 1901 par Léon Eugène Lesquandieu, industriel à Noyon. Les espaces intérieurs sont alors entièrement réaménagés. Ils comprennent au rez-de-chaussée la courroierie et l' atelier de mise au vent, l' atelier de finition et de séchage au premier étage et le moulin à tan, proprement dit au deuxième étage.

Devenu la propriété du marquis de la Tour-du-Pin au début du 20e siècle, en même temps que l' ancien domaine seigneurial, le moulin change à nouveau de destination en 1901. La force hydraulique est utilisée pour une scierie mécanique, exploitée par Dubus de 1910 à 1920, puis par Bilger, jusqu' à la Seconde Guerre mondiale. Entre 1964 et 1993, l' entreprise diversifie sa production sous la raison sociale Mécabois. Mais cette évolution n' est pas suffisante pour maintenir l' activité et l' usine ferme ses portes en 1993. Le site est alors reconverti en logement pour la partie ancienne abritant la force motrice. Les autres ateliers de fabrication ou à usage d' entrepôt ou de magasins sont démontés ou détruits. Seuls les bâtiments plus récents, élevés après 1970 sont conservés pour le stockage à diverses entreprises.

L' usine est équipée d' une roue hydraulique verticale renouvelée en 1856. En 1910, Dubus remplace cette roue verticale par une turbine. Aujourd' hui le moteur et ses éléments de transmission ont disparu, et il ne subsiste plus à l' intérieur que la maçonnerie du beffroi. Avant 1950, la scierie comptait une vingtaine d' employés.

L' usine est installée sur un bras de dérivation du Petit-Thérain, à la naissance d' un ensemble hydraulique important aménagé pour les besoins combinés du moulin et du parc du château. Le moulin proprement dit, implanté perpendiculairement à la rivière, adopte des dispositions qui tiennent compte de la déclivité artificielle du terrain, au niveau de la chute d' eau. Il est construit en brique et présente une élévation à deux étages carrés sur la façade sud-est, et à un étage carré au nord-ouest. Il est couvert d' une toiture à longs pans et pignons couverts en ardoise, avec croupe sur le pavillon en retour au sud. Les autres bâtiments anciens, dont la chaufferie et sa cheminée attenante qui, suivant l' iconographie ancienne, étaient également en brique, ont été détruits et remplacés par des bâtiments en tôle nervurée couverts de toits à longs pans. Ces extensions récentes se sont étendues également sur les anciennes aires de stockage et de séchage des grumes.

Ce site n'est pas classé aux Monuments historiques.